Time for change

J’ai effleuré le sujet dans la newsletter d’avril, et finalement, je trouve que c’est suffisamment important pour écrire un article entier ici. Parce qu’on ne réalise pas toujours que nous sommes maitres de nos vies et de nos choix.

Point de départ

Quand on est auteur indépendant, la motivation, la détermination et la persévérance sont des qualités essentielles pour maintenir le cap et réaliser ses objectifs. La remise en question aussi, d’ailleurs. 😉 Cela commence déjà par le début, que veux-tu exactement ? Faire du métier d’écrivain ton métier principal (à terme), ou bien le garder comme activité annexe ?
Si tu veux que cela devienne ton activité principale, alors tu dois faire en sorte que cela marche. Je t’entends déjà me dire que même comme activité annexe tu veux que ça marche et tu travailles dur en ce sens, néanmoins, ce ne sont pas les mêmes enjeux. Pour autant, cet article te parlera peut-être ^^ .

S’il y a bien évidemment des aspects qui ne dépendent pas entièrement de toi (les lecteurs ont leur propre avis sur tes histoires), il faut toutefois que tu gagnes l’esprit d’entrepreneuriat, c’est-à-dire « je veux arriver à cet objectif et je mettrai en place ce qu’il faudra pour y parvenir ».
Cela veut dire que tu vas peut-être tenter des trucs un peu fous, qui te pousseront parfois à sortir de ta zone de confort, comme des lives, des séances de dédicace, des interviews, etc. Fonce ! Si tu veux que ta vie prenne un tournant, si tu veux t’épanouir pleinement dans ton existence et que l’écriture te parait être ta voie, fais en sorte que cela se réalise.
Personne n’opérera ce changement pour toi !

Le déclic vient de toi

Alors évidemment, être acteur de son changement demande un petit déclic grâce auquel tu t’autoriseras à atteindre ton rêve.  Car oui, on se met nous-mêmes des limites à ce que l’on peut accomplir ! Pense à ces personnes exceptionnelles qui ont réalisé des exploits sportifs (cf Corinne Durand-Milletto), qui ont monté leur entreprise à partir de rien (cf Steve Jobs), qui ont débuté plus loin que toi, au fond d’une salle de classe à ne pas oser lever la main pour parler (cf David Laroche). Pourquoi eux et pas toi ?
Pourquoi tu ne pourrais pas toi aussi gravir ta propre montagne et réussir à vivre de ta plume ? Simplement parce que tu n’as pas le bon nom, la bonne place, le bon contact ? Non, ces gens ont créé l’occasion, ils sont parfois allés chercher le bon contact, la bonne adresse, ils se sont même plantés plus d’une fois pour certains. Ils ont simplement persévéré, modifié leur stratégie, sont allés encore plus loin. Parce qu’ils l’ont décidé.

Je ne dis pas que tout sera rose, car être auteur indépendant nécessite que tu enfiles plusieurs casquettes, dont quelques-unes qui ne t’iront pas très bien au début. Tu devras aussi t’adapter à ton lectorat, accepter les imprévus, te remettre parfois en question, et bosser… beaucoup.  Je dis juste que tu es le capitaine de ton navire. 🙂

L’un des déclics pour moi a été la question de mon mari quand il a vu que je passais de plus en plus de temps sur mes textes : « Au fait, tu comptes en faire quoi de toutes tes histoires ? ». Pour moi c’était une évidence, mais le fait de le formuler et de répondre à cette simple question m’a obligé à enclencher concrètement le projet et à envisager sérieusement le « Comment les publier ? ».

Et toi, c’était quoi ton déclic ? / Ce sera quoi ton déclic ?

Les obstacles ne sont que temporaires si tu poses les bons jalons

Je te vois venir avec tes gros sabots : « Ok, je veux changer, mais il y a des obligations familiales, financières, ou autres qui m’empêchent d’avancer. »
Tout d’abord, en es-tu sûr ? Je ne dis pas que ce n’est pas le cas, néanmoins, attention à ne pas se trouver d’excuses, c’est le piège que peut tendre le cerveau pour rester dans la sécurité. Ensuite, si ces difficultés sont pour l’instant insurmontables, essaye d’anticiper le moment où ce ne sera plus le cas.

-Par exemple, écrire ne coute pas beaucoup d’argent, ni regarder quelques vidéos YouTube ou articles pour te renseigner sur les démarches, sur les détails de fonctionnement pour tes futurs livres (si tu as déjà un abonnement internet, sinon peut-être peux-tu aller dans des centres socio-culturels avec des ordinateurs gratuits à disposition, ou dans une bibliothèque).

-Tu as donc la possibilité de construire tes textes et les corriger, demander à quelqu’un que tu connais ou en qui tu as confiance de te relire, les mettre en forme de manière professionnelle, créer un fichier avec tout ce que tu devras faire comme démarches pour créer ta microentreprise, tes droits, tes obligations administratives. Je peux te dire que c’est déjà beaucoup de temps de gagner pour le moment où tu sauteras le pas.  

-Commence à créer ta communauté sur les réseaux, fais connaissance avec des personnes qui pourront te guider et te soutenir si tu as peu de soutien autour de toi.

Tu vois ? Tu avances déjà vers ton rêve.

Les obstacles de la vie courante sont bien réels, oui, mais certains résultent aussi des choix que nous faisons. Regarde, moi j’ai déménagé dans un village où les livreurs font la tronche pour venir XD, alors que j’étais dans une ville avec accès direct à la plupart des choses nécessaires à mon activité et à ma vie. J’ai fait ce choix, car cela correspondait à ma vision du bonheur : une vie au grand air, près de la nature. Ça ne me facilite pas forcément le quotidien sur certains points, mais je peux te dire que ça fait du bien et que je ne regrette rien. Car ce changement m’apporte beaucoup d’autres choses, y compris des séances de dédicaces. :p

Analyse ce que tu peux changer, et fais le premier pas. Même si ça te prendra du temps pour parvenir à ton idéal, mieux vaut plusieurs pas de fourmi vers l’avant, que de grandes foulées sur place.

Petit exemple concret

Je vais prendre un autre exemple concret me concernant. Tu sais peut-être qu’avant de me lancer dans l’autoédition, je travaillais dans le social. J’ai dû m’arrêter à cause d’une maladie auto-immune qui m’a mise au tapis pendant trois ans et qui me joue toujours des tours à ce jour malgré un traitement. Ça a été très difficile, car il a fallu accepter la maladie, faire le deuil de mon activité professionnelle initiale, surmonter certaines épreuves personnelles, et m’adapter. Certes, j’avais du temps pour écrire notamment, mais il m’a fallu ces trois ans pour repenser ma vie et ma vision de celle-ci.
Ma conclusion : il était hors de question que je reste à subir les choses et que je n’avance pas.
J’en avais assez de faire du surplace à cause de cette maladie, de me sentir prisonnière, mais plus encore de ne rien faire de ma vie sous prétexte que je suis malade. J’ai mené mon combat et finalement, je me suis lancée sur la voie du livre.

Pourtant, je n’y connaissais pas grand-chose, je n’avais même jamais utilisé Instagram et très peu Facebook ! Mais j’y suis allée avec mes petites mains, mes bonnes intentions, mes moyens et ma détermination à l’épreuve des murs en béton. J’ai continué d’évoluer pendant cette année de démarrage, car je suis quelqu’un d’assez réservé habituellement. J’ai poussé plus loin mes limites et j’ai créé ma chaine Youtube, j’ai procédé à des changements, j’ai amélioré mes posts, mes visuels, j’ai commencé à créer des vidéos pour présenter mes livres, j’ai commencé à faire des séances de dédicace, brefs, je me suis donné les moyens d’arriver à un résultat satisfaisant.

Et régulièrement, je fais le point sur ce que j’ai accompli et ce qui me reste à accomplir pour avancer toujours plus loin vers mon rêve. Bien sûr, sans le soutien sans faille de ma famille, tout aurait été bien plus dur ! Le soutien est essentiel pour avancer sereinement.

Mais tu vois, tout ça, si je ne l’avais pas fermement décidé, personne n’aurait pu prendre ces décisions pour moi. J’ai décidé d’être auteure et de publier mes histoires, c’est ce que je fais. En plus, je suis très fière de mon évolution, ça aussi ça fait du bien. Reste à atteindre mes autres rêves. 😉

Et toi, tu en es où ? Es-tu fier de toi, de ce que tu accomplies ?